La Corée du Sud, locomotive des technologies de santé

La Corée du Sud est devenue un acteur important dans le domaine de l’imagerie médicale. La plupart de ses établissements spécialisés, qu’il s’agisse de centres hospitaliers ou d’instituts de recherche, produisent et réalisent des travaux de qualités. La reconnaissance de ce pays dans ce domaine se retrouve aujourd’hui dans son statut d’invité d’honneur de ces Journées Francophones de la Radiologie et dans les divers événements médicaux qu’il accueille, comme le 26ème Congrès Mondiale de l’Association Internationale des Chirurgiens, Gastro-entérologues et Oncologistes qui s’est tenu du 8 au 10 septembre 2016 à Séoul. De même, la formidable visibilité des publications des chercheurs et docteurs coréens au travers de la Société Coréenne de Radiologie et du Korean Journal of Radiology lui confère également un rôle de premier plan.

Quinzième puissance économique mondiale, la Corée du Sud a connu pendant les trente dernières années une forte croissance. Cela est moins vrai depuis 2015 avec la crise sanitaire (MERS), mais surtout le ralentissement des économies chinoises et américaines qui a rappelé au pays du matin calme sa forte dépendance économique aux deux géants précités.

La Corée du Sud est depuis longtemps le pays le plus « connecté » au monde. Les deux firmes coréennes, Samsung et LG, sont encore aujourd’hui les fleurons du high-tech coréen, et innovent en cohérence avec la politique stratégique du gouvernement.

Mais la problématique évolue. Aujourd’hui, la Corée veut se défaire des jougs économiques chinois et américains, qui, s’ils constituent des débouchés commerciaux vitaux, peuvent aussi se révéler facteurs de fragilité. Samsung et LG, qui sont des réussites industrielles phénoménales, ont longtemps freiné le développement d’un tissu de start-ups innovantes dans le pays.

C’est ce que la politique stratégique d’innovation du pays veut corriger. Depuis 2013, la Corée favorise la mise en place de « l’économie créative », en chapeautant la mise en place de centres innovants dans tous les secteurs d’activité, associant à chaque fois des PME et un grand groupe (chaebol). L’enjeu pour la Corée est donc d’asseoir un environnement de recherche et d’innovation à la pointe de la technologie. Dans le pays ou la connexion internet est la plus rapide au monde, l’enjeu est énorme. Il s’agit pour les Coréens de faire d’internet le pilier de la transformation de la société et de l’économie. Cette révolution-là est bien entamée.

Tout a été mis en place pour faire de la Corée le leader mondial des technologies de santé

Le secteur de l’e-santé est un parfait exemple d’une mutation sociale et technologique déjà bien avancée. Il s’agit d’ailleurs d’un axe majeur de la politique d’innovation nationale, qui ambitionne d’être le leader mondial sur la (e)santé, le plus vite possible. Le système de santé coréen est déjà un des touts meilleurs du monde.

Témoin de cette volonté, la présentation par le gouvernement du budget national 2017, où pas moins de 33% du budget (soit plus de 100 milliards d’euros) est consacré à la santé, au bien-être et au travail. Du jamais vu en Corée.

La spécificité géographique du pays, composé de nombreuses îles et de zones rurales isolées, a amené les autorités – il y a plus de vingt ans – à mettre en place une politique étatique de numérisation des dossiers médicaux et de développement de la télémédecine.

Ainsi, 90 % des Coréens possédaient un dossier médical électronique dès 2005. Aujourd’hui toutes les informations relatives aux patients sont archivées et circulent entre les différents centres médicaux du pays en haut débit. Ce système d’information a été entièrement financé par l’état.

Second axe fort de la politique de santé coréenne, le développement de la télémédecine. Permettre aux malades d’être soignés chez eux (domomédecine) permet de limiter l’engorgement des hôpitaux ; développer les outils d’autodiagnostic permet de pallier la diminution du nombre de professionnels de santé. Ayant investi très tôt dans ces technologies, la Corée base aujourd’hui son système de soins sur la télémédecine.

La migration du rôle des hôpitaux

L’hôpital devient alors le lieu d’utilisation d’outils médicaux complexes non transposables, et aussi un data center alloué à la gestion à distance des malades. A ce titre l’hôpital Samsung de Séoul, ouvert en 1994, fait office de pionnier dans le développement des technologies de santé de pointe.

samsungcenter

  Le Samsung Medical Center

Mais borner l’innovation médicale coréenne à la numérisation des dossiers et à la télémédecine serait très réducteur.

Ainsi les domaines de l’imagerie, de la robotique, des capteurs, de l’IoT développent des solutions innovantes de santé et se sont fait une place de choix parmi la concurrence mondiale. Car au-delà des aspects démographiques et sociaux, les investissements massifs et le développement rapide de la e-santé, l’enjeu est économique : la Corée mise sur la santé pour être le fer de lance de la croissance économique dans un futur proche. D’où la volonté de faire du pays LA plaque tournante des technologies de pointe en matière de santé au niveau mondial.

La robotisation par exemple est un domaine où la Corée peut encore mieux faire. En lançant en 2015 un plan d’investissement de 500 millions de dollars par an pendant 5 ans, le gouvernement veut concurrencer le Japon et faire son retard sur les leaders mondiaux allemands et américains.

L’imagerie est un domaine où la Corée excelle, grâce notamment à Samsung qui a lourdement investi depuis 10 ans dans le domaine.

La seule ombre au tableau pour la Corée est la pénurie de professionnels qualifiés dans le domaine des technologies de l’information de la santé, qui a poussé le gouvernement à se tourner vers l’étranger pour recruter ces dernières années. La formation et le développement de ces compétences au niveau national s’avère nécessaire pour ne pas freiner le processus d’innovation mis en place sur le moyen terme.

Enfin, le développement du tourisme médical est aujourd’hui un débouché économique de plus en plus substantiel dans la problématique de la santé en Corée, et le gouvernement coréen fait tout pour favoriser cette tendance, preuve que l’ambition coréenne en termes de santé, et de la reconnaissance de la place qu’occupe aujourd’hui le pays sur ce secteur.

Le 130ème anniversaire des relations bilatérales entre la France et la Corée du Sud donne l’occasion aux acteurs du numérique français de présenter leur savoir-faire au pays du matin calme. Ainsi, la Robot World Exhibition (24 au 31 octobre 2016 à Séoul) accueillera un pavillon français. A noter également la sixième édition du French Tech tour, en décembre 2016, qui se tiendra à Séoul.

Radiologie et Smart santé en Corée du Sud : tour d’horizon

Comment évoquer la radiologie Sud-Coréen sans parler de son champion national, Samsung. Véritable mastodonte économique, la firme se lance réellement dans le domaine de l’imagerie médicale avec le rachat en décembre 2010 de MEDISON Co., une entreprise d’équipement médical Sud-Coréenne désormais spécialisée dans les systèmes de diagnostic à ultrasons. Continuant sur sa lancée, Samsung acquiert deux ans plus tard, en janvier 2013, l’entreprise d’imagerie médicale NeuroLogica, spécialisée dans le scanner CT transportable à imagerie 3D, renforçant ainsi sa stratégie pour devenir leader dans ce secteur.

Toutefois, l’histoire du groupe dans la sphère médical est plus ancienne. L’une de ses premières grandes réalisations est le Samsung Medical Center. Fondée en 1994, il se compose d’un hôpital mais également d’un centre spécialisé dans le diagnostic, le traitement et le suivi oncologique. Grâce à son matériel de pointe dans le domaine de l’imagerie médicale (système PACS, dossiers médicaux informatisés, système mobile, PET, TLA, X-Knife, couteau gamma, scanner CT 128 coupes, IRM 3,0 Tesla…) et à ses programmes de recherches menés par l’Institut de Recherche Médicale Clinique et l’Institut de Recherche Biomédicale de Samsung, il a permis des « progrès remarquables dans les domaines techniques de traitement et de diagnostic »[1]. Aujourd’hui, ses services de radiologie et d’imagerie sont parmi les plus efficaces d’Asie, englobant différentes spécialisations, telles que la radiologie thoracique, abdominal, urogenital, musculaire, cardiovasculaire, et pulmonaire. Pionnier dans la région dans l’utilisation de plusieurs techniques, notamment la réalisation de biopsie de la prostate par IRM, ses recherches portent également sur l’imagerie 3D et le développement de matériaux de contraste en utilisant des méthodes non-invasives telles que l’imagerie moléculaire ou les ultrasons focalisés de haute intensité par résonance magnétique (High-Intensity Focused Ultrasound guided by Magnetic Resonance HIFU-MR).

Samsung n’est cependant pas le seul établissement à la pointe de l’imagerie médicale. A Séoul, le Wooridul Spine Hospital[2] est, comme son nom l’indique, spécialisé dans la médecine du rachie. Parmi les plus performants dans ce domaine, « Wooridul » gère aujourd’hui plusieurs établissements en Corée du Sud mais aussi dans d’autres pays d’Asie. Misant sur des technologies et méthodes les moins invasives possible dans le traitement rachidien, il met en avant toute une batterie d’équipement d’imagerie et de radiologie tel que l’imagerie 3D, la tomographique et  la navigation chirurgicale assistées par ordinateur.

Parmi les nombreux centres de recherche et Universités Sud-Coréennes travaillant sur l’imagerie médicale, le Korea Advanced Institute of Science and Technology (KAIST) se distingue en tant que première académie de science et technologie du pays. Ses recherches couvrent un large spectre dont, notamment, la modélisation 3D et l’analyse de l’image médicale[3]. Depuis 2012, le KAIST collabore dans ce domaine avec le centre de recherche suédois Jonasson Centre for Medical Imaging du Royal institute of technology. Nous pouvons également citer le Korea Institute of Radiological and Medical Sciences (KIRAMS) qui poursuit des recherches sur le diagnostic et le suivi oncologique. Ses principaux axes sont notamment les technologie de diagnostic d’organisme moléculaire utilisant des modèles de maladies et le développement de composant en plomb de médecine radiologique pour le ciblage de malade ou tumeur incurable du cerveau[4].

Cette liste, bien sûr non-exhaustive, permet néanmoins d’appréhender le dynamisme intellectuel et industriel de la Corée du Sud dans le secteur de l’imagerie et de la radiologie médicale.

Outre la radiologie, la numérisation des données médicales, la télémédecine (domo-médecine, autodiagnostic…), la robotique sont les domaines dans lesquels le pays a le plus investi. Près de 2500 PME coréennes innovent aujourd’hui dans le domaine de la smart santé.

cds

La Corée du Sud, pays hyper connnecté

Le développement de ces technologies médicales de pointe se fait transversalement en cohérence avec celui d’autres secteurs du numérique comme L’IoT (Internet des objets). Les investissements gigantesques visant à délivrer un réseau 5G au niveau national d’ici à 2020 sont la clé de voûte pour intégrer ces innovations et les diffuser au niveau national. En effet, la 5G va pouvoir fournir des débits 10 à 100 fois plus rapides qu’aujourd’hui, permettant ainsi de dépasser facilement le Gigabit par seconde. Actuellement, le débit maximum en 4G s’élève à 150 Megabits par seconde. L’objectif n’est pas simplement de pouvoir télécharger ou de surfer plus vite sur le web. La 5G sera surtout utile pour gérer la grande famille des objets connectés, ainsi que la masse de données mobiles qu’ils supporteront, tout en consommant moins d’énergie.

La télémédecine est un exemple marquant. Transférer autant que possible les soins de l’hôpital vers le domicile du patient est un enjeu à court ou moyen terme. Cette problématique n’est d’ailleurs pas propre au cas coréen.

Avec le développement de la domomédecine, la chambre d’hôpital de demain se situera au domicile du patient. En installant des technologies de détection des signes vitaux, capables de réguler la médication des patients, lancer des alertes si nécessaire… Ces technologies, développées notamment par Samsung, s’appuient beaucoup sur l’internet des objets.

Autre volet technologique actuel sur le secteur de la santé, la prise en charge du patient… par lui-même. Le développement des outils connectés devrait ainsi largement contribuer à une restructuration du paysage médical, la technologie se substituant à l’expertise humaine dans de nombreux cas. On entre là de plain-pied dans le domaine de la prédiction, avec tout le risque que comporte l’exercice. Mais quel que soit le degré de substitution, la diffusion des TIC en santé représentera une alternative crédible dans les prochaines années pour pallier les manques futurs de médecins.

L’analyse du génome est également en plein développement, et devrait permettre d’améliorer la fiabilité des diagnostics en permettant d’établir une cartographie des “risques médicaux” pour chaque patient.

La robotique médicale constitue – au risque de se répéter – une priorité en termes d’innovation en Corée. Longtemps dominé par les américains, le marché s’est ouvert en 2014 avec le passage dans le domaine public de plusieurs brevets d’Intuitive Surgical. Samsung et Meere, côté coréen, en ont profité pour faire une partie de leur retard. Mais la robotique de service est également concernée par cette révolution médicale. Le vieillissement de la population crée des besoins dont le ministère coréen de l’économie et du savoir estime qu’ils représenteront un marché de 190 milliards d’euros aux alentours de 2020.

robotlg

La robotique médicale : ici un robot chirurgical développé par LG

La recherche sur le cerveau fait partie des domaines sur lesquels la Corée investit : En atteste la mise au point (par l’équipe du professeur Yong Wook Chae actuellement un casque capable d’analyser et de retranscrire les volontés d’un individu en captant les mouvements oculaires ainsi que les réactions cérébrales. Présenté au CES de Las Vegas en 2014, les domaines d’usage du produit, qui sera bientôt commercialisé, peuvent varier du jeu vidéo à l’armée en passant par la santé.

Pour terminer revenons au Samsung Medical Center, qui a impulsé des progrès rapides dans le suivi oncologique des malades : Imagerie, opérations robotisées et suivi à distance ont permis de révolutionner le traitement et l’accompagnement des maladies cancéreuses dans le pays. Ce savoir-faire s’exporte aujourd’hui puisque la Corée du Sud développe en Afrique (Côte d’Ivoire) et en Amérique du Sud (Brésil entre autres) ces solutions innovantes.

Panorama du marché de la radiologie et de l’imagerie sud-coréen

La situation actuelle

La croissance de la Corée du Sud, tout comme l’a été son développement économique initié dès les années 80, repose essentiellement sur des conglomérats, aujourd’hui en partie privée : les Chaebols. Ces derniers, dont les plus célèbres sont Hyundai, Samsung et LG, tiennent, de par leur diversité, une place importante sur l’ensemble de l’économie sud-coréenne. Dans le domaine de l’imagerie médicale (mais aussi du médical en général) cette logique demeure. Samsung se place ainsi parmi les entreprises les plus dynamiques et les plus performantes, tant en terme de part de marché que d’innovation. Selon les rapports et les sources, l’équipement d’imagerie et de radiologie médicales compte pour environ 6 à 8% du marché de l’équipement médical mondial, tous produits confondus[5] (bandages, seringue, instruments dentaire, etc). Poussé par les progrès réalisés dans le traitement oncologique nécessitant une adaptation et une optimisation du suivi, mais également par la « démocratisation » de l’imagerie du sportif, ce secteur connaît aujourd’hui un dynamisme économique et commercial important.

medical-robotics-and-computer-assisted-surgery

Robots chirurgicaux par le groupe Hyundai Heavy Industry. L’industriel s’est concentré sur le marché Asiatique avant de s’attaquer au marché européen. Le marché global des robots médicaux est estimé à 67 milliards de US$ d’ici 2018

Comme nous l’avons vu dans la deuxième partie de cet article publiée la veille, Samsung, fort de ses instituts de recherche, de son hôpital et plus généralement de son poids financier lui permettant d’investir dans la recherche et le développement ou de racheter des entreprises à la technologie innovante, fait figure de proue dans le paysage radiologique coréen. Les efforts mis dans ce secteur attestent alors de ses ambitions internationales. Selon un rapport 2016 de l’International Trade Administration du Département du Commerce américain, l’imagerie médical 3D va connaître un fort développement en particulier dans la planification chirurgical, l’ablation tumorale, la chirurgie du rachis et la chirurgie craniofaciale reconstructive. La multinationale sud-coréenne est déjà sur cette niche depuis quelques années, grâce notamment à l’acquisition de NeuroLogica en 2013.

D’autre entreprise sont également présentes dans le secteur de l’imagerie et radiologie médicale. Parmi les plus importantes nous pouvons citer Listem, Samsung MEDISON, Comed Medical System et Dong Kang Medical System, toutes deux spécialisées dans les rayons-X, Vieworks, spécialisé dans les caméras et support d’imagerie numérique pour le traitement de l’image médicale de haute précision, et Infinitt Healthcare, spécialisé dans l’imagerie 3D et la technologie PACS (Picture Archiving and Communication System).

Le développement de Start-ups

Si la spécificité économique « culturelle » de la Corée du Sud, consistant à miser sur ses Chaebols a longtemps entravé l’émergence de structures plus petites (PME-TPE) généralement considérées comme plus innovantes, il semble que cette tendance commence à s’inverser du fait des impulsions politiques et économiques[6] de la présidentes Park Geun-Hye. En effet, depuis 2013  « l’économie créative » est encouragée par la création de centres innovants associant PME et Chaebol, et de pôles numériques comme le Busan Center, un hub pour les startups[7] favorisant ainsi la prise de risque et l’innovation. Aujourd’hui, de plus en plus de startups voient le jour[8] dans des domaines variées dont, notamment, celui du médical.

Parmi celles-ci, trois méritent une attention particulière :

HUINNO

HUINNO est spécialisée dans les technologies portables (wearable technologies) dont le produit phare, CIRCLO, est une montre intelligente capable de mesurer instantanément, en continue et avec précision la pression artérielle. Leur solution permet ainsi d’être toujours au fait de sa condition physique et de sa santé ce que ne permettent pas des visites médicales espacées dans le temps.

Vuno

Vuno[9] est une start-up utilisant l’apprentissage automatique (Machine Learning) pour améliorer la précision et l’efficacité du diagnostic médical. Ses membres, tous qualifiés en ingénierie et informatique, viennent en grande partie des laboratoires de recherche de Samsung ou LG. Leur solution, VunoMed, permet aux médecins de fournir leur propres données médicales et de recevoir des retours afin de savoir quelle maladie peut être présente chez leurs patients. Grâce à des partenariats et collaborations, Vuno reçoit et analyse en permanence de nouvelles données en provenance de spécialistes de la santé pour fournir une évaluation toujours plus claire et précise du diagnostic du patient. Leur base de donnée, VunoNet, repose sur un moteur de Deep Learning (méthode d’apprentissage automatique reposant sur la réalisation d’opérations complexes permettant à la machine d’apprendre en permanence et par elle-même) pouvant traiter des données médicales d’imagerie ou radiologie (rayon-X, CT, IRM, etc) afin de construire des modèles sur la façon dont les maladies apparaissent dans le corps.

Lunit

         Lunit[10] est une solution aidant les radiologues à mieux comprendre les images médicales grâce à un algorithme reposant sur des bases de données. Lunit se concentre essentiellement sur la radiologie thoraciques, la mammographie et la pathologie numérique. Leurs recherches visent à utiliser leur technologie afin de comprendre en profondeur les détails présents sur les radios et images et concevoir ainsi de meilleur modèle dans le but d’améliorer l’interprétation et la performance du diagnostic. Lunit cible en particulier les lésions thoraciques, la détection de caractéristiques malignes mammaires et le diagnostic histopathologique. L’un des co-fondateur de Lunit est issue du  Korea Advanced Institute of Science and Technology (KAIST) et également lauréat du Darpa Robotics Challenge[11].

Par Romain Perroud et Pierre Thouverez

Contacts : romain.perroud@mines-telecom.fr / pierre.thouverez@mines-telecom.fr 

[1]  Site du Samsung Medical Center (http://french.samsunghospital.com/language/France/contents/view.do?VIEW_CODE=A10) consulté le 25/08/2016

[2] Wooridul.com

[3] Korea Advanced Institute of Science and Technology, Computer graphics and visualization lab, (http://cgv.kaist.ac.kr/medical_image) consulté le 03/09/2016

[4] Korea Institute of Radiological and Medical Sciences, (http://www.kirams.re.kr/eng/rirams/majorResearchField.jsp) consulté le 02/09/2016.

[5] La Corée du Sud est le 16e plus gros exportateur d’équipement médical, toutes catégories confondues. Rapport 2016 de l’International Trade Administration du Département du Commerce américain.

[6] Site du Ministère de l’Economie et des Finances, Direction du Trésor Public, Section Corée du Sud (http://www.tresor.economie.gouv.fr/pays/coree-du-sud) consulté le 22/08/2016.

[7] Romain Perroud, « La Corée du Sud, le pays du matin calme et des smart cities », CVstene, Février 2016 (https://www.cvstene.fr/la-coree-du-sud-le-pays-du-matin-calme-et-des-smart-cities/#more-2269).

[8] Michel de Grandi, « En Corée du Sud, les jeunes pousses accélèrent sans trembler face au Chaebols », LesEchos.fr, 08/04/2016 (http://business.lesechos.fr/entrepreneurs/communaute/021804999164-en-coree-du-sud-les-jeunes-pousses-accelerent-sans-trembler-face-aux-chaebols-209286.php?6ts2lwgO4ZwwzIuj.99#) consulté le 22/08/2016.

[9] http://www.vuno.co

[10] http://lunit.io/

[11] http://venturebeat.com/2015/06/06/koreas-team-kaist-wins-the-2015-darpa-robotics-challenge/ consulté le 04/09/2016.

Lien Permanent pour cet article : https://www.cvstene.fr/la-coree-du-sud-locomotive-des-technologies-de-sante/