On a tendance à penser que la Chine est sur un relatif ralentissement voir déclin économique. Il est vrai que sa croissance insolente à deux chiffres a freiné depuis 2010. En 2016 elle sera de 6,5%.
Mais au-delà de cette conjoncture, la Chine est pleine mutation. Mutation qui explique d’ailleurs en partie le ralentissement observé. Et le secteur du numérique illustre parfaitement cette transition en cours d’un pays qui veut -vite- se moderniser.
L’origine de cette mutation réside dans le fort exode rural en cours. L’urbanisation galopante a obligé l’Etat à repenser des villes déjà surpeuplées. La pollution, qui devient un réel problème de santé publique, a contraint l’Etat à revoir son modèle énergétique. La Chine a donc fait le pari de la technologie, en passant de l’usine de production à bas coûts à l’usine 4.0, sans transition. En passant du charbon au tout renouvelable, sans plus de transition.
Le pays, préférant embrasser la mondialisation venue d’occident plutôt que de la subir, a investi tous les domaines de la technologie : biotechnologie, informatique, nanotechnologies, aéronautique, exploration spatiale… ne sont que les derniers exemples de cette quête de puissance. Embrasser plutôt que subir, et innover plutôt que copier. Le pays a l’ambition d’être le leader mondial dans tous les domaines technologiques… rapidement, et il investit énormément pour cela en Chine et à l’étranger. Une double stratégie destinée à obtenir des résultats à court terme. Le basculement du modèle chinois est donc total.
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